Honor Toudissa

Honor Toudissa

A propos de moi

La cuisine est une vocation pour ce troisième fils d’une fratrie de dix enfants.  Très tôt, il se met aux fourneaux en même temps qu’il effectue les travaux ménagers de la maison. C’est lui le cuisinier attitré de la famille. « A la maison, ma spécialité c’était les salades de légumes et de fruits et mon père était furieux quand je ratais une salade ».

Après deux années blanches à l’université Marien Ngouabi, au début des années 90, il abandonne  ses études de littérature et de langues vivantes étrangères. Honor se réoriente alors vers la restauration sur les conseils du supérieur d’une congrégation catholique où il passe un stage de vacances et où ses salades ont un franc succès.

Il obtient au Kenya un diplôme en management hôtellerie et restauration, puis en production alimentaire, avant de passer une certification en art culinaire et restauration, option cuisine congolaise.

 

« Ça me chagrinait de voir comment les Kenyans mettaient en valeur leur tourisme et leur culture. J’ai commencé à écrire un projet sur la cuisine congolaise », se souvient-il. De retour au Congo, il crée l’Espace Liboke, restaurant gastronomique congolais à Ouenzé  dans le 5ème arrondissement de Brazzaville ( le restaurant a été soufflé par les explosions du dépôt d’armes de Mpila, le 4 mars 2012 Ndlr).

Un succès auprès des gourmets. “Je trouve sa cuisine intéressante et originale. Elle met en valeur des produits typique du pays ou de la région en l’accommodant de manière originale, différente de la préparation traditionnelle. J’apprécie particulièrement le safou farci, une petite merveille.”, témoigne Caroline conquise.

“J’adore cette cuisine aux maboke, la cuisson dans les feuilles de manioc donne une saveur particulière aux mets. C’est, comment dire… un voyage dans la forêt et la savane congolaise. En plus, ce chef a réussi à mettre des insectes dans ma bouche, et j’ai trouvé ça… délicieux”, s’extasie Paul convaincu.

Aujourd’hui, il tient un petit restaurant à Poto-Poto (3ème arrondissement de Brazzaville) , forme des jeunes cuisiniers à la valorisation des mets locaux et travaille à la création d’un village Liboke, une sorte d’académie de la gastronomie congolaise.

En attendant de la faire figurer parmi les meilleures cuisines du monde et de faire passer le liboke (cuisine à l’étouffé dans les feuilles de manioc Ndlr) comme appellation contrôlée venant de la forêt équatoriale.

Une belle ambition. Qu’il peut notamment défendre au sein de plusieurs associations internationales de gastronomie dont il est sociétaire. Aux rangs desquelles : l’association mondiale pour les barbecues, l’Union africaine des cuisines et de l’association internationale Slow Food pour la promotion de la cuisine mondiale.