Ndiaye

Ndiaye

Cuisinier

Je m’appelle Cremieux Ndiaye, j’ai 40 ans et je suis née à Rufisque au Sénégal. Je vis en Espagne depuis 2002.

Mon parcours débuta par des études primaires à Bargny suivi d’un brevet de fin d’études obtenu au Lycée Ngalandou Diouf de Dakar. Par la suite, j’ai intégré le Lycée Maurice Delafosse de Dakar où j’ai eu mon Baccalauréat série B pour pouvoir faire une formation de deux ans de comptabilité à l’Université Polytechnique de Dakar. Lorsque j’ai été diplômé, j’ai commencé d’abord à travailler dans une cimenterie (SOCOCIM) puis chez ARC PLUS (Service d’achats) de Rufisque.

En 2002, je suis arrivé en France mais après six mois à Montpellier, je suis parti en Espagne où mon aventure avec la cuisine a commencé. J’ai travaillé pendant huit mois dans les champs de fraises de Almeria et Huelva, puis trois mois, à faire du commerce sur les plages de Vigo. En décembre 2002, j’ai eu mon premier emploi comme plongeur au Restaurant BigBen (Mollerussa). Trois mois plus tard, je suis devenu aide-cuisinier  du Chef Ricardo Viu. J’étais chargé de préparer la mise en place du Chef pour la carte et le menu du jour. Je faisais la réception des marchandises (produits alimentaires, la viande, la volaille, le poisson, les fruits de mer, les fruits et légumes, etc.) et j’étais le responsable du nettoyage de la cuisine après chaque service. Pour moi qui partais de rien, c’était une belle opportunité. J’ai donc commencé à acheter des livres de cuisine et à assister à des cours et formations de 2003 à 2004. A terme, je suis devenu Responsable des entrées chaudes et froides et des déserts du Restaurant BigBen (Mollerussa), de la carte, des menus et des banquets.

Après cette expérience, j’ai prolongé mon parcours dans de nombreux autres restaurants espagnols. Je travaille actuellement  au Restaurant Alzumar (Lerida).

En parlant de cuisine et de gastronomie africaine, de mon point de vue, il reste beaucoup de choses à faire. Nous, cuisiniers ayant vécus un moment en Afrique et en Europe, avons de nombreux défis à relever. Je crois que si nous unissons nos forces, nous atteindrons nos objectifs, car l’union fait la force.

Nous avons en Afrique des matières premières inexploitées, faute de moyen. Il faut aller à la source et faire des recherches car nos grand-mères, nos mères et nos sœurs ont été de grandes cheffes cuisinières. J’aimerai donc que l’on insiste sur la formation des jeunes cuisiniers (filles et garçons) et pourquoi pas ouvrir davantage d’écoles de formations culinaires en Afrique.

Pour finir, je porte un rêve, celui de créer un restaurant afro-européen dans mon pays le Sénégal car il faut s’enraciner tout en s’ouvrant car la globalisation nous l’impose.